La SNCF présente… Au théâtre ce soir

Quand j’étais petit et gros, le théâtre m’a beaucoup aidé. J’étais un enfant timide, et c’est en découvrant le théâtre au collège avec la gentille Mme Martin que ça a commencé à aller mieux.
J’ai atteint l’apogée de ma carrière d’homme des planches en 3ème avec un rôle… spécial. J’avais un des rôles principaux de la pièce, et je jouais Céline Thon… Je vous laisse imaginer la personnalité à l’origine de ce personnage, en sachant que mon club de théâtre écrivant ses propres pièces.
Comme je compte garder ma dignité et faire carrière, toutes les photos de l’évènement ont été détruites, inutile de les demander.

En plus, depuis la dernière représentation, j’ai toujours refusé de me déguiser, et à plus forte raison de me travestir… On est pas chez mémé!

Depuis que je suis à Lille, le TGV Paris-Lille est devenu ma deuxième maison. J’y travaille, j’y lis, j’y écoute de la musique… ou j’y dort! C’est selon mon état, mon humeur… et les autres usagers de la SNCF voyageurs.

Sometimes you win, sometimes you loose

Mon souvenir le plus drôle est celui de cet homme un peu gros qui avait commencé à ronfler dans le wagon avant même le départ du train.

Mais ce soir, pour mon départ en week-end, ça a été épique. Un beau psychodrame sentimental avec trois actes! Du jamais vu.

Acte 1: alors que j’étais plongé en pleine sieste avec filet de bave au coin de la bouche, je suis réveillé alors que Kylie me chante Rippin’Up the Disco dans l’iPod… J’entends des cris quelques sièges derrière moi. Tout le monde regarde ce qui se passe, un peu déconcerté. Un couple s’engueule en plein TGV. La femme est maquillée comme une voiture volée et habillée comme une pute aveugle. Elle finit par se barrer en pleurant. Fin de l’acte 1. Court, mais intense.

Acte 2: je me suis remis Rippin’Up the Disco dans les oreilles pour me rendormir. Et là, c’est le drame on a le droit au retour de la nana. Elle est revenue dans la voiture et s’engueule de plus belle avec son mec. Tout le wagon est retourné, ça fait chier tout le monde, personne ouvre sa gueule. Je suis trop endormi pour l’ouvrir, mais c’est pas l’envie qui manque. Elle se calme casse vite. Tant mieux. Le mec la suit. Bon débarras!

Acte 3: on arrive enfin à Paris Nord, je me dit que c’est fini. Et bien non! Quand y’en a plus, y’en a encore… La jeune femme très distinguée sort juste avant moi du train. De près, c’est encore pire, on la dirait tout droit sortie de l’avenue du Peuple Belge!!(ou du Bois de Boulogne pour les non-Lillois). L’acte 3 aura lieu sur le quai de la Gare du Nord, avec son mec qui est revenu à l’assaut. Encore fois, tout le monde se retourne vers ce couple très discret. Je me suis éloigné le plus rapidement possible parce que les psycho-drames conjugaux un vendredi soir… Non merci!

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