A single man par Tom Ford

A-Single-Man-600x844 Avec A single man, Tom Ford réalise un premier film absolument réussi, que ce soit sur le plan de l’intrigue, de l’émotion et de l’esthétique.

Dans l’Amérique des années 60 George (Colin Firth), professeur d’université d’origine Britanique, ne vit plus. Il ne s’est pas remis de la disparition de son compagnon, et même sa meilleure amie Charley (Julianne Moore) n’arrive pas à lui redonner gout à la vie, mais un de ses élèves (Nicholas Hoult) va venir perturber un quotidien réglé comme du papier à musique…

Première surprise pour film : l’histoire est absolument prenante. Sans temps mort, tout en finesse et en psychologie, on pénètre dans l’univers de George Falconer.

Le deuxième atout indéniable du film est son esthétique, absolument irréprochable. Le contraire aurait été étonnant de Tom Ford, venant de l’univers de la Mode. Tout dans A single Man respire le rétro des 60’s, fashion à souhait en 2010 ! Ca fait partie des films qui font vraiment plaisir à voir pour le côté bijou.

Et pour ce qui est de l’émotion, elle repose à mon avis sur l’histoire et l’esthétique, à la fois glamour mais pas froide… Soignée, mais réaliste en somme.

Si la bande annonce ne reflète pas l’intrigue du film, elle pourra vous donner une idée de l’esthétique absolument parfaite, et surtout envie de voir ce film à ne pas rater !

Le refuge de François Ozon

affiche-le-refugeCa fait un bout de temps que j’ai eu la chance de voir Le refuge en avant-première à Beaubourg, mais je me suis dit qu’il serait tout aussi bien de vous en parler au moment de sa sortie…

Mousse (Isabelle Carré) qui va perdre son compagnon Louis (Melvil Poupaud) emporté par la drogue. Elle apprend alors sa grossesse et décide de quitter Paris. Quelques mois plus tard, Paul (Louis-Ronan Choisy) le frère de Louis vient la retrouver dans sa retraite.

François Ozon signe un magnifique portrait d’une Isabelle Carré enceinte, sublimée, parfois méconnaissable d’une scène à l’autre. Plus prenant par l’émotions qui en sort que par le scénario sans grande surprise, Le Refuge nous perd parfois dans la psychologie de ses personnages très parisiano-parisiens, attachants mais à qui on a envie de mettre une paire de baffe pour les faire arrêter de couper les cheveux en quatre.

La séance de débat entre l’équipe du film et le public après la projection était un grand moment, difficile à restituer dans son intégralité. Entre les monologues de certains spectateurs visiblement bouleversés par le film, et dont François Ozon cherchait tout de même à savoir s’ils contenaient une question, et les questions techniques farfelues du style « Le son, c’est du 5.1 ou du stéréo ? », François Ozon a réussi à garder tout son sérieux. Dur quand on connait la faune de Beaubourg !

Etant chanteur avant d’être acteur Louis-Ronan Choisy a également signé la musique originale du film, interprétée en duo avec Isabelle Carré.

Et si mon avis sur le film ne suffit pas, allez voir celui de Charles